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 La Saga de Ragnar Lodbrock

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Luan
Lionne de feu / Admin
Luan


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MessageSujet: La Saga de Ragnar Lodbrock   La Saga de Ragnar Lodbrock Icon_minitimeJeu 14 Mai - 21:27

Je vous présente ici un étrange album dont je suis une grande fan depuis bien des années déjà.
Entre littérature, histoire, théatre et musique, voici la formidable Saga de Ragnar Lodbrock.
Epique, barbare, sanglante, et Ma-Gni-Fi-Que.

La Saga de Ragnar Lodbrock ArticleLeMonde-1

A l'écoute.

En voici les textes.

- Chants funèbres de Ragnar Lodbrock
Texte : Olivier Proust
Musique : Patrick Alliard - Arrangements François Proust
Interprète : Olivier Proust

Le texte de ce chant funèbre est une adaptation d'un manuscrit du XIIIe siècle, intitulé Krakumal, 'Poème de Kraka' (corneille en islandais : surnom d'Asland, femme de Ragnar Lodbrock).

DU FOND DE L'EMPIRE DES MORTS
Je tiens pour juste qu'on s'affronte d'homme à homme, que jamais le guerrier ne recule devant le guerrier.
Il y a peu d'années, nous sommes allés combattre le serpent géant sur la terre des Goths et mon épée frappa, tailla, trancha le reptile...
Mais Thora fut mon salaire et pour cet exploit les guerriers m'appelèrent Lodbrock...
Lodbrock.
Sonne l'acier de l'épée.
Dans le détroit d'Eirar, jeune, j'étais encore quand nous fîmes couler un fleuve de sang où s'abreuvèrent les vautours, où festoyèrent les oiseaux aux pieds jaunes.
Comme une blessure saignante l'eau était rouge où nageaient les corbeaux.
Sonne le fer de la lance.
Déjà au sortir de l'enfance je brandissais tout haut l'épieu et déjà le glaive frémissait dans mes mains.
Dans l'embouchure du Thina tombèrent huit Jals puissants. L'aigle y trouva sa pâture, la sueur pleuvait sur une mer de sang et la faux d'Hela sans cesser s'abattait.

LA ROUTE LONGUE DES COMBATS
Nombreux furent mes exploits.
Nous envoyames les hommes de Helsings au palais d'Odin.
Nous remontâmes le cours de l'Ifa.
Alors l'épée entrait au plus profond des chairs.
Et le fleuve roulait des flots de sang.
Et la terre fumait rouge de ce sang.
Et les glaives se brisaient contre les cuirasses.
Et tombaient les boucliers sous la force des coups.
Nombreux furent mes exploits...
Je me souviens... Aucun guerrier ne cessa le combat avant que Herrauth fut tombé mortellement blessé.
Et chacun se souvient. Jamais plus noble roi n'a moins redouté les rochers, jamais depuis que nos vaisseaux sillonnent la route des cygnes.
Ainsi les boucliers étaient jetés à terre.
Ainsi la hache brisait la masse de fer.
Ainsi les lances s'enfonçaient dans le sein des guerriers.
Et quand le roi Rafn tomba, les armes dégouttaient de sang et la sueur chaude ruisselait du front des guerriers.
Nombreux furent mes exploits.
De loin on entendait les armes s'entrechoquer.
De loin on voyait les rapaces tournoyer au-dessus de la bataille.
Alors le roi Eistein succomba dans la plaine d'Ullar.
Le glaive lançait les éclairs de la mort.
Le glaive perçait les boucliers et fendait les casques.
Et les cranes ouverts répandaient leur cervelle sur la terre vermeille.
Puis, c'est près de l'ïle d'Innthur que se rassasièrent les corbeaux et le coursier de Fala, le loup de la géante.
Sous la lumière du soleil tous nous étions braves et tous égaux en courage.
Tous nous avons frappés du glaive.
Devant Borguntharholm nous avons trempé nos lances dans le sang, traversé de nos flèches volantes les mailles des cuirasses.
Et Volmir, le plus puissant des rois de la mer, celui qui sema de cadavres le sol des rivages, Volmir tomba au champ d'honneur.
Puis le roi Freyr aussi tomba dégouttant de sang en terre de Flemingia.
Et Haugni le brave qui vit la pointe bleue de l'acier transpercer sa cuirasse.
Ce matin là Hild pleura les proies déchirées par les loups.
Nous avons frappé du glaive.
Près d'Arenglane j'ai vu des montagnes de cadavres sur le pont des navires.
A Barthafyrth nos armes firent couler tant de sang qu'il ne restait rien pour abreuver les vautours.
Sur les rivages de Hiathning nous avons joué aux jeux de Hild.
Dans les plaines de Northumra une grêle d'acier s'abattait sur les crânes et s'écroulaient les guerriers.
Grincent les arcs.
Volent les flèches.
Coule la sueur.
Les épées fouillent les blessures.
Six jours entiers nous combattimes.
Six jours entiers au milieu des lances frémissantes, écrasant les casques et brisant les cuirasses.
Le septième enfin quand le soleil revint éclairer la bataille, il n'éclaira que des morts.
Et ce jour était aussi beau que celui où ma fiancée avait abandonné sa bouche à mes baisers.
Nous avons frappé du glaive.
Dans les îles du Sud, Herthiof triompha de nos héros et Ragnvalth tomba sous la tempête d'acier.
Jamais jour ne fût aussi fatal aux nôtres.
A Vestrafirth les cadavres tombaient en masse sur la masse des cadavres.
Et riche fût le festin des corbeaux.
Aux premières lueurs de l'aube, la faux des batailles traversa la poitrine de mon fils.
Egil est le nom de celui qui arracha la vie à mon fils Agnar l'intrépide.
Egil est son nom.
Frappe du glaive.
Dans la baie de Skada, tant de héros fidèles à leur serment jetèrent tant de cadavres aux requins que le pont des navires ruisselait de sang.
Devant l'île de Linthis nous défiâmes trois rois.
Grossissent les vagues de l'océan, des corps des Iris et s'éloignent les rapaces gavés de tant de proies.
A Alasund aux premières lueurs du matin je vis s'éteindre le héros à la belle chevelure.
Mon coeur battait de joie comme si une coupe du meilleur vin m'aurait été offerte par Hild la déesse.
Puis à la tombée du jour je vis le roi Oern tomber.
Alors ce jour me parût aussi beau que celui où la déesse elle-même se serait offerte à mes baisers.
Frappe, frappe du glaive.
De longs siècles ne feront pas oublier le combat de l'île d'Onlug.
Frappe, frappe du glaive.
Skada, Linthis, Barthafrith, Arenglane.
Arenglane.
Pourquoi la mort n'est-elle pas plus proche du guerrier qui se jette sur l'épée ennemie.
Car celui qu'elle épargne regrette d'avoir trop vécu.
Ainsi je sais qu'il est juste qu'on s'affronte d'homme à homme, que jamais le guerrier ne recule devant le guerrier ; et celui qui a mérité l'amour d'une vierge se lance hardiment dans la mêlée.

ALORS QU'APPROCHE LA MORT
Nous avons frappé du glaive.
De même je sais que nous sommes esclaves du destin, que nul ne peut enfreindre ses décrets.
Mais savais-je au temps où je versais mon sang, où mes navires chevauchaient les vagues, où dans les mers de Skotland je laissais tant de cadavres aux requins, savais-je qu'un jour Ella serait maitre de mon sort.
Nous avons frapé du glaive.
Maintenant je sais que le héros ne se plaint pas de sa mort dans le palais du père des mondes et qu'il ne se présente pas à sa porte plein de désespoir.
De même je sais que le père de Balder m'a réservé un siège dans la salle des festins et je sais la joie que j'aurai à boire de la bière dans le crâne de mes ennemis.
Nous avons frappé du glaive.
Que chacun sache que la mere que j'ai donné à mes fils leur a transmis un coeur vaillant.
En apprenant les tourments qui me déchirent quand mille serpents enfonçent leurs dards venimeux dans ma chair, que chacun sache le cri de leur combat et la douleur qui jaillera de leurs épées.
Que chacun sache enfin qu'à la paleur de leurs visages montera le rouge de la colère et qu'ils n'auront point de repos qu'ils ne m'aient vengé dans le sang d'Ella.
Ils frapperont du glaive.
Ils cogneront de la hache.
Ils frapperont du glaive.

CHANT FINAL
La morsure des vipères est mortelle, elle m'envahit.
Cinquante et une fois j'ai planté ma bannière sur les champs de bataille.
J'appris au sortir de l'enfance à rougir ma lance.
Je ne craignis jamais de voir mes guerriers trouver un chef plus vaillant.
Je meurs et ne suis pas à plaindre.
Maintenanat les Ases m'invitent à leur festin.
La morsure des vipères est mortelle, elle m'envahit.
Il faut finir.
Voici les Dysirs qu'Odin envoie pour me conduire à son palais.
Je m'en vais boire de la bière avec les Ases à une place d'honneur.
Les heures de ma vie se sont écoulées et mon sourire brave la Mort.
Les heures de ma vie se sont écoulées et mon sourire brave la Mort.


- Le loup Fendri
Texte : Olivier Proust
Musique : François Proust
Interprète : Olivier Proust

Tiré de l'Edda de Snorri (13e siècle)

En ce temps là les Ases élevaient le loup Fendri
Et Tyr était le seul à lui donner à manger
Car seul il était assez courageux
Mais le loup grandissait
Et les Ases se souvinrent des prophèties
Qui disaient qu'il était destiné à leur perte
Alors ils firent une chaîne
Qu'ils appelèrent Loeding
Ils allèrent au Loup et lui dirent !
'Fendri ta force est-elle si grande
Qu'elle puisse rompre cette chaîne ?'
Le loup pensa qu'elle était plus grande encore
Et il les laissa l'attacher
Puis il s'arc-bouta et rompit la chaîne
Ainsi se délivra-t-il de Loeding
Alors les Ases firent une autre chaîne
Plus solide qu'ils appelèrent Dromi
Ils allèrent au loup et lui dirent :
'Fendri ta force est-elle si grande
Qu'elle puisse rompre cette chaîne ?'
Le loup pensa qu'elle était plus grande encore
Et il les laissa l'attacher
Puis il s'arc-bouta et rompit la chaîne
Ainsi se délivra-t-il de Dromi
Alors les Ases craignirent de ne pouvoir l'enchaîner
Mais Allfödr fit fabriquer une chaîne appelée Gleipnir
Cette chaîne fut faite de six parties
De bruit de pas de chat
De barbe de femme
De racines de montagne
De nerfs d'ours
D'haleine de poissons
De crachats d'oiseaux
Chacun sait que la femme n'a pas de barbe
Que le chat ne fait pas de bruit en courant
Qu'il n'y a pas de racines aux montagnes
Mais chacun ignore bien des choses
Alors les Ases allèrent au loup et lui dirent :
'Fendri ta force est-elle si grande
Qu'elle puisse rompre ce lacet
Qui semble lisse et doux comme un ruban de soie
Mais qui est un peu plus solide qu'il ne paraît ?'
Le loup répondit :
'Je ne gagnerai aucune gloire à rompre cette cordelette
Et si c'est une ruse
Jamais je ne me laisserai attacher'
Les Ases dirent
'Tu n'as pas de courage
Et tu ne peux certainement pas effrayer les dieux'
Le loup répondit :
'Pour qu'il ne soit pas dit que je manque de courage
J'accepte que vous me passiez ce lacet au cou
Mais pour qu'il ne soit pas dit que vous manquiez de courage
Que l'un d'entre vous mette sa main dans ma gueule'
Les Ases se regardèrent : l'affaire était embarassante
Nul ne voulait avancer la main
Alors Tyr tendit la main droite
Et la mit dans la gueule du loup
Puis le loup s'arc-bouta et le lacet ne rompit point
Et plus il se démenait plus le lacet se raidissait
Alors tous les Ases éclatèrent de rire
Tous ? Non, Tyr ne riait pas
Il venait de perdre sa main
Tous les Ases éclatèrent de rire
Tous ? Non, Tyr ne riait pas
Il savait qu'en laissant sa main
Dans la gueule du loup
Il sauvait ainsi l'ordre naturel du Monde
Tous les Ases éclatèrent de rire
Tous ! Non, Tyr ne riait pas ...


- La chasse Hellequin
Texte Olivier Proust
Musique François Proust
Interprète : François Proust


Tiré de l'histoire de Normandie de Orderic Vital (1031).

L'an mille trente et un Gaucelin
De Bonneval près de Lisieux
Rencontra la chasse Hellequin
Et son cortège douloureux
Dans un mouvement tumultueux
Ainsi qu'une armée de pillards
Défilèrent les ténébreux
Derrière le porte étendard
Au milieu de ce cauchemar
Il reconnut plusieurs voisins
Qui soutenaient d'affreux vieillards
Et que fouettaient d'horribles nains
Après marchaient deux Ethiopiens
Supportant le lourd échafaud
Où gémissait un assassin
A qui on arrachait la peau
Passèrent sur un tombereau
Evêques saints et bons abbés
Dévorés par de grands oiseaux
Hurlants priants mais bien damnés
Ensuite des femmes montées
Sur de superbes chevaux morts
La selle était ainsi cloutée
Qui toujours déchirait leur corps
Enfin les chevalier en or
Leurs armes étaient flamboyantes
Ils imploraient miséricorde
Dedans le feu et la tourmente
Puis cette vision d'épouvante
Dans son fracas désespéré
Laissa Gaucelin se lamenter
Et continua sa chevauchée.


Le temps des géants
Texte Olivier Proust
Musique Armand Frydman
Interprète : François Proust

Tiré de la Volüspa, antérieure à l'an mille.

Je me rappelle le temps des géants
Il n'y avait ni terre ni océans
Seulement neuf mondes nus
Neuf immenses étendues
Et l'arbre du Monde
Dormait sous le monde
Je me rappelle c'était aux premiers temps
Que les fils de Burr créèrent le vent
Le soleil dessus la terre
Les vagues dedans la mer
Et l'arbre du Monde
Poussait sur le monde
Le soleil et la lune ne savaient
Où ils se couchaient quand ils se levaient
Les étoiles ne savaient
Où la route les menait
Et l'herbe poussait
Et le vent soufflait
Alors sur les sièges du jugement
Les dieux suprêmes se réunissant
Firent le jour et la nuit
Ainsi nommèrent la vie
Puis firent le temps
Sans cesse passant
Je me rappelle les Ases s'assemblèrent
Pour transformer la plaine et la matière
Ainsi pétrirent l'argile
Ainsi bâtirent les villes
Et soufflait le vent
Et coulait le temps
Alors sur les sièges du jugement
Les dieux suprêmes se réunissant
Firent un peuple de nains
Né de Brimir et de Blainn
Nyi et Nidi
Nordi et Sudri
Austri et Vestri
Althjof et Dvalinn
Bombur et Nori
Vindhalf et Thrainn
Reginn et Radsvinn
Niping et Daï
Voici tous les nains :
Fili et Kili
Fundinn et Nali
Fraegr et Loni
Aurvangr et Jari ...


- Le champ de la lance
Texte Olivier Proust
Musique François Proust
Interprète : Francois Proust


D'après la Saga de Njall (11e siècle).

C'est aux abords d'une bataille
Qu'est dressée la toile à tisser
Pour accueillir les trépassés
Le sang pleut, la toile est montée

Le tissu est tissé d'entrailles
Des hommes morts dans la bataille
Dur'ment tendue de têtes d'hommes
Des lances roug's servent de lames
Ainsi font les amies des hommes
Qui tissent tiss'nt la toile grise
Et l'emplissent du sang des hommes
Le sang pleut la toile est montée.

Les Walkyries ont noms de sang
Ainsi Bataille va tissant
Ainsi Tumulte de l'épée
Ainsi Vibrante et Véhémente
Epées tirées elles chevauchent
Et brisés sont les boucliers
Brisé le heaume du guerrier
Le sang pleut la toile est montée

Frappe frappe dans le combat
Et vois le sang couvrir le roi
Et vois Bataille et vois Enigme
Emporter celui qui s'enfuit
Les Walkyries ont tous les droits
Et pendent les morts à la toile
Ainsi travaillent les araignées
Le sang pleut la toile est montée

Et vont souffrir hommes d'Irlande
Souffrance qu'ils n'oublieront pas
Car la plaine est rouge du sang
Des humains qui n'oublieront pas
Le ciel s'en va chargé de sang
Et l'air est plein de goût du sang
Du sang partout, partout du sang
Le sang pleut la toile est tissée

Ainsi s'éloignent les Walkyries
Leur chant de guerre leur chant de mort
Six vont au sud six vont au nord
Et voici la toile finie.


- Les North Mendiants
Texte anonyme
Musique : François Proust
Interprète : François Proust


Où il est question des origines simples du mot NORMAND et des origines extrêmement plus compliquées du mot NORMANDIE.
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